« En 1852, il fut le premier à occuper le poste de magistrat stipendiaire (il pouvait mandater des civils pour l’aider) chargé de protéger les pêcheurs du golfe Saint-Laurent. Il sillonna ainsi le golfe, à bord de la goélette armée, La Canadienne, jusqu’en 1867. «Il devait rédiger des rapports annuels, empêcher les pêcheurs étrangers de se livrer à une pêche illégale, délivrer des permis de pêche, percevoir les droits et recueillir les données relatives aux prises et à la production de l’huile de poisson». On peut dire que Pierre-Étienne Fortin fut le premier « douanier » et grand précurseur des lois et règlements qui imposeront l’ordre et empêcheront le pillage des ressources halieutiques dans nos eaux.

En 1867, il a été élu, à la fois, député à la chambre des Communes ( jusqu’en 1887 ) et à l’Assemblée législative du Québec ( jusqu’en 1876), et ce, pour le comté de Gaspé qui, à l’époque comprenait l’archipel des îles de la Madeleine.

On doit à Pierre-Étienne Fortin des réalisations importantes : la protection des droits et l’amélioration des conditions de travail des pêcheurs ; l’érection des phares le long de la côte du golfe ; la création d’écoles de navigation, la mise en place d’un service postal dans la vaste région de Gaspé ; la mise sur pied de la Société de géographie du Québec. Il était aussi apprécié comme musicien, artiste et chanteur » 1.

1 Irène Bilas, « Fortin, Pierre-Étienne » dans Dictionnaire biographique du Canada, Vol.11