La douane et les douaniers

Philips-Franklin CALLBECK, neveu et gérant des affaires du nouveau propriétaire des Îles, Isaac Coffin, juge de paix, magistrat et capitaine de la Compagnie de milice établie aux Îles en 1805. Dans l’avis de son décès, en 1831, on dit qu’il était collecteur adjoint (Deputy Collector of the Magdalen Islands).

Il y a tout lieu de croire que Louis BORNE (1812-1842), marchand à Havre-Aubert, a agi quelques années à titre de collecteur. Il est possible aussi que Louis BOUDREAU qui a succédé à Callbeck comme agent officiel de Coffin, en 1806, ait, lui aussi, exercé des fonctions douanières. 

Pierre DOUCET, agent de Coffin, collecteur des douanes pendant 10 ans. Il a aussi été Commissionner to take affidavits.

Jean Collet BELLEAU sous-collecteur des douanes au port des Îles. Il a aussi été, en même temps, greffier de la Cour de circuit pour les Îles. Ces deux fonctions ont alors été questionnées, comme incompatibles?

Pierre-Étienne FORTIN, magistrat, agent de la paix, sans être à proprement parler un douanier, fut un premier et véritable « contrôleur des frontières » aux Îles et dans le golfe du Saint-Laurent.

John-James FOX, écuyer, juge de paix, collecteur des douanes, inspecteur des revenus (Revenue Inspector) puis douanier (Preventive Officer). En 1854, il fut le premier maître de Poste du premier bureau de Poste établi aux Îles, dans sa demeure à Amherst. Le toponyme Pointe-à-Fox, à l’emplacement de l’ancien slip, conserve le souvenir de celui-ci.

Jean-Baptiste Félix PAINCHAUD, collecteur des douanes (Collector of Customs) à Havre-Aubert. Il a été le premier inspecteur d’écoles; il a largement contribué au recrutement et à la formation d’enseignants dans l’Archipel.

Félix-Cyprien Cyrice PAINCHAUD, fils de J.B. Félix, prit la suite à titre de douanier temporaire puis, en 1908, de douanier permanent à Havre-Aubert. On dit qu’il était aussi… chantre à l’église le dimanche.

Émile-Hector Édouard PAINCHAUD, fils de Cyrice, prit la relève, à Havre-Aubert. Ainsi, pendant plus de 50 ans, ce sont les douaniers PAINCHAUD qui ont exercé la responsabilité des douanes au port du Havre-Aubert. Au tournant du siècle, des sous-percepteurs partageaient la tâche à partir du Havre-aux-Maisons.

Pierre-Léger JONCAS, sous-officier (Sub-Collector) des douanes à Havre-aux-Maisons, puis, après le décès de Félix Painchaud, inspecteur-chef des douanes, sur la Pointe à Havre-aux-Maisons. M. Joncas tenait aussi le bureau de Poste à la Pointe et, en 1897, il fut le premier gérant de la première banque aux Îles : la Banque d’Épargne, installée au centre de l’Archipel, à la Pointe. Instituteur, il a fait partie, comme J.B. Félix Painchaud, des examinateurs du Bureau local qui “qualifiait “ les enseignants-es avant 1881.

Camille DELANEY poursuivit le service, à Havre-aux-Maisons, d’abord comme sous-percepteur temporaire, puis percepteur permanent.

Antoine Cyr, d’agent surveillant de douane et d’accise, il devient commis de douane et d’accise à Cap-aux-Meules.

Adé DEVEAU, inspecteur, chef des Douanes au bureau fédéral de Cap-aux-Meules. Ceux qui ont connu M. Deveau n’hésitent pas à souligner son professionnalisme, son amour du métier et sa bonne humeur.

Georges GAUDET, d’abord adjoint, remplaçant puis à son tour chef de bureau, se rappelle la polyvalence et l’originalité des responsabilités douanières à cette époque : l’immigration, enregistrement des bateaux, entrée de produits étrangers, etc.

Sandra CYR est la première femme douanière en poste aux Îles. Elle a vécu les changements survenus dans l’administration des Douanes : le partage des responsabilités avec Transport Canada, Garde Côtière, Immigration, etc. et le changement de mission du ministère vers l’application de la loi et l’armement des agents. Aujourd’hui son titre est devenu « Agente des services frontaliers/bureau de Cap-aux-Meules I.M ». Le bureau local, qui gère aussi la Gaspésie, assure le contrôle des entrées des personnes et des marchandises en provenance de l’étranger.

Pierre COUTURIER a été agent des services frontaliers. De plus, entre 2021 et 2022, des agents de relève, venus de Québec, ont assuré le remplacement.

Kevin PROULX, agent des services frontaliers (affectation) L’Agence des services frontaliers du Canada est présente dans 1 200 points au pays et dans 39 endroits étrangers, et ce, dans le but de veiller au respect des frontières et de protéger le territoire socialement, écologiquement (ex. : espèces envahissantes, drogues, maladies, etc.) et économiquement (commerce).