Le Centre d’interprétation La Vieille Douane (Studio-Centre d’interprétation-Galerie d’art) est un espace éducatif consacré à l’histoire maritime des îles. Il invite les visiteurs à découvrir l’instauration des douanes, qui a joué un rôle déterminant dans la régulation des pêches, tout en mettant en lumière les acteurs clés ayant contribué au développement de cette industrie. La Galerie d’art, connexe au Centre d’interprétation, réunit 24 aquarelles qui retracent le patrimoine bâti de La Grave, depuis ses origines (vers 1800) jusqu’à aujourd’hui, site patrimonial, en soulignant les détails historiques de l’endroit. La visite commentée aborde l’utilisation des matériaux, l’aspect fonctionnel des bâtiments-généralement utilisés dans les pêcheries-, l’origine de leurs occupants et la nécessité de préserver ces bâtiments.
Le Centre d’interprétation
Découvrez l’histoire des douanes, leur rôle dans l’organisation des pêches, leur impact sur la culture locale, l’évolution des métiers maritimes, la protection du patrimoine, et bien plus encore au cœur des Îles-de-la-Madeleine.
La Galerie d’art
Explorez l’histoire bâtie de La Grave à travers des œuvres uniques, découvrez les savoir-faire anciens, l’évolution des matériaux, la mémoire collective des pêcheurs, et l’importance de préserver ces précieuses traces du passé.

Un lieu de mémoire et de rencontres
Restaurée avec soin et passion, La Vieille Douane renaît aujourd’hui grâce à une collaboration inspirée entre Patrimoine Katrel et les Madelinots. Transformé en un espace chaleureux de découverte et de partage, ce bâtiment historique a retrouvé son âme grâce à l’implication de créateurs aux talents complémentaires :
Arthure, avec son regard artistique singulier, a conçu et réalisé l’aménagement des lieux, en leur insufflant beauté et cohérence. C’est à travers ses personnages plus grands que nature et ses aquarelles que l’histoire se transmet.
Hélène Chevrier, a plongé dans les archives pour retracer l’histoire des douaniers, puis en a tiré des textes éclairants sur l’histoire de la douane et son rôle dans la réglementation des pêches.
Lionel Dion, enfin, a contribué à la mise en valeur du projet par une approche de diffusion simple et sensible, fidèle à l’esprit du lieu.
Un projet ancré dans l’histoire, nourri par la recherche, porté par l’art, et offert à la communauté.

Arthure (Pierrette Molaison)
Née aux Îles de la Madeleine, Pierrette Molaison, de son nom d’artiste Arthure, nous invite dans son univers d’artiste peintre. Par ses tableaux à l’avant-plan, elle nous raconte sa vie d’artiste insulaire, son enfance et son adolescence dans son petit village, La Côte de l’Étang-du-Nord, ses exils et ses expériences. Revenant à ses origines, elle s’amarre à La Côte où elle peint et s’inspire de la mer, des couleurs du temps et des gens qui y vivent.
Incontestablement, l’artiste madelinienne, Arthure, a suivi un itinéraire résolument artistique. Son parcours académique et sa formation continue ont affiné son talent d’artiste pluridisciplinaire. Pour Arthure, le trait de crayon, le coup de pinceau ou la coupe au ciseau ne cherchent pas chicane. Au contraire, métiers d’art, art visuel et littérature se croisent, comme chaîne et trame, dans ses créations picturales comme dans celles à trois dimensions. Arthure est aujourd’hui une artiste professionnelle accomplie, novatrice et toujours pleine d’allant. Ses œuvres témoignent d’une fameuse maîtrise des gestes et techniques et elles attestent d’une créativité, toujours renouvelée.
Arthure, l’artiste affairée à son atelier Le Flâneur est une personnalité à la fois discrète et largement rayonnante. Des centaines de ses œuvres sont disséminées dans les chaumières d’ici, et tout autour du monde
« J’ai reçu en héritage un précieux trésor, la mer qui m’entoure, un trésor vivant. Je navigue sur les mots tout en ayant à cœur de peindre les vagues. Suprême effort que celui de capter ses mouvements. Je m’enlise, je prends des risques, j’écope, et puis je remonte à la surface. La mer me prend dans ses bras et… me conduit à bon port ! J’aime écouter les gens raconter leurs histoires, entendre leurs accents, connaître leurs coutumes et la façon qu’ils ont de s’amariner à la vie insulaire. Les expressions humaines sont aussi versatiles et innombrables que peuvent l’être les couleurs de la mer, des cieux, des saisons aux Îles » dit-elle. Tout bas, avec sincérité.

Hélène Chevrier
Originaire des Îles de la Madeleine, Hélène Chevrier est détentrice d’une maîtrise en ethnologie de l’Université Paul-Valéry (France) et d’études doctorales en développement régional à l’UQAR. Elle a été à l’emploi du CLSC / CISSS des Îles comme organisatrice communautaire pendant plus de 40 ans.
Préoccupée par le développement durable des milieux insulaires, elle a contribué à la création d’Attention FragÎles et du Centre de recherche sur les milieux insulaires et maritimes (CERMIM). Les questions d’insularité, de santé et bien-être, d’intérêt public et de patrimoine (naturel et culturel) ont toujours fait partie de ses préoccupations. Maintenant à la retraite, elle consacre une partie de son temps à l’étude d’histoires familiales et à la préservation du patrimoine des Îles-de-la-Madeleine.
En retraçant l’histoire de la douane aux Îles, elle met en évidence la place de l’archipel madelinot dans les échanges avec les voisins de la grande terre. Elle établit, en quelque sorte, des liens essentiels et constants entre l’histoire locale et l’Histoire du pays.